La location saisonnière est devenue la nouvelle tendance actuelle pour les voyageurs pour la flexibilité des règlements et le prix nettement moins cher par rapport aux hôtels. Bon nombre de propriétaires aspirent de nos jours à devenir un loueur meublé non professionnel. Mais comment faire ?
Le statut LMNP : pour qui ?
Le statut LMNP convient particulièrement aux propriétaires qui pensent investir sur le long terme. Il ne s’agit pas vraiment d’un placement dédié à réaliser des plus-values. Le statut de loueur meublé non professionnel permet plutôt de se constituer un patrimoine immobilier en vue de préparer sa retraite, ou une succession. La valorisation de votre bien immobilier se fera progressivement au fil des années.
Les biens immobiliers concernés
Le statut de loueur meublé non professionnel vous permet d’acquérir deux types de biens immobiliers. Aussi, vous pouvez investir soit dans l’ancien soit dans le neuf. Investir dans le neuf est néanmoins peu conseillé car moins rentable. Par contre, le statut LMNP vous autorise à acquérir un bien en résidence étudiante, en résidence de tourisme, etc. Dans certains cas, un achat neuf vous permettra même de ne pas payer la TVA. Mais dans l’ensemble, investir dans l’ancien sera toujours plus profitable.
La location saisonnière
Il existe plusieurs manières de louer un bien immobilier acquis via le statut de loueur meublé non professionnel.
- En résidence principale du locataire.
- A titre temporaire pour un travailleur sous CDD.
- En location saisonnière, la plus intéressante, en tant que meublés touristiques, gîtes ou chambres d’hôtes.
L’avantage, c’est que vous pourrez également proposer une seule partie de votre résidence en location meublée non professionnelle. Vous profiterez ainsi de l’occasion pour recevoir des voyageurs de passage pour un court séjour, et serez entièrement exempt d’impôt sur vos loyers à condition de respecter les 120 jours de location par an.
Les conditions pour louer en LMNP
Pour obtenir le statut de LMNP, il faut remplir certaines conditions :
- Votre logement doit être meublé de sorte de permettre aux voyageurs de profiter pleinement de sa nouvelle demeure dès son arrivée.
- Vous devez régler toutes les charges reliées à votre logement dont essentiellement les impôts spécifiques, les taxes et les autres prélèvements supplémentaires. Cela concerne généralement la CFE, la taxe de séjour dans le cas d’une location saisonnière et le RSI dans le cas où vos revenus saisonniers dépassent le plafond de 23 000 euros et que vous ne soyez pas affilié au régime général de sécurité sociale.
- Vos revenus locatifs ne doivent pas dépasser 23 000 euros et 50% de vos revenus globaux, sous peine d’être requalifié en LMP (Loueur en meublé professionnel).
- Vous ne devez pas être inscrit au registre du commerce et des sociétés (RCS) en tant que loueur meublé professionnel.
Le régime fiscal du LMNP
En tant que loueur meublé non professionnel, vous serez taxé dans les bénéfices industriels et commerciaux, au même titre qu’un commerce, même si vous ne louez que des logements. Etant donné que vous êtes inscrit auprès du greffe du tribunal de commerce, vous êtes contraint de déclarer vos revenus perçus en loyers comme des BIC, bénéfices industriels commerciaux.
Plusieurs possibilités s’offrent alors à vous pour déclarer vos loyers :
- Le dispositif BIC, avec un abattement de 50%.
- Le régime réel pour amortir et déduire vos charges.
- Les abattements spécifiques à la location saisonnière.
A noter que si vous choisissez un abattement forfaitaire, cela concernera la totalité de vos charges. Vous n’aurez pas la possibilité de déduire une autre dépense supplémentaire.